Carafer ou décanter ? Un sujet à maîtriser !
Le plaisir de recevoir des amis passe notamment par un bon repas préparé avec attention, n’est-ce pas ? Et lorsque vous avez pris soin de soigner vos accords mets et vins, il est naturel de vouloir éviter les faux pas en matière de service !
Les bouteilles de vin que vous avez choisies pour accompagner ce moment convivial méritent d’être considérées dans leur particularité. Ainsi, l’âge du vin va être le critère déterminant pour décider de le carafer ou de le décanter.
Vous avez sélectionné un vin jeune tel qu’un Vacqueyras Domaine de Longue Toque 2016 ou un Côte Rôtie Laurus 2015 ? C’est l’occasion de sortir votre jolie carafe évasée, pour y laisser reposer le contenu de la bouteille entre une et trois heures avant de passer à table. Au contact de l’air, le vin va s’oxygéner et les arômes s’épanouir pleinement. Vous donnerez au vin toutes ses chances de gagner en intensité et de se fondre plus facilement en bouche. Même si le vin blanc est plus sensible à l’oxygène que le vin rouge, sachez qu’un vin blanc gras et puissant tel qu’un Hermitage Laurus 2015 a tout intérêt à être brièvement carafé.
Vous avez envie de faire déguster à vos amis un vin puissant, à la structure opulente, que vous gardez dans votre cave depuis des années comme notre cuvée Hommage à Gabriel Meffre 2003 ou 2010, un Gigondas d’exception. C’est le moment de prendre la précaution de le décanter, non seulement pour éviter de verser dans les verres de vos invités le dépôt formé par les tanins mais surtout pour en sublimer tous les arômes. Pour réussir cette manipulation, faites d’abord tomber le dépôt au fond de la bouteille en la positionnant à la verticale quelques heures avant le repas. Puis versez le vin lentement dans une carafe étroite à petite ouverture. Dès que le dépôt apparaît, cessez de verser. Procédez à cette opération juste avant de servir vos convives. En effet, sur un millésime ancien, l’oxygène peut rapidement détériorer la qualité du vin, les arômes les plus fragiles pouvant s’évanouir littéralement.
Surprendre avec des accords audacieux
Question accords mets et vins, l’astuce qui fonctionne et rassure consiste à assembler tout simplement les couleurs. Vous ne prenez pas beaucoup de risque si vous associez :
– un vin blanc avec du poisson, des fruits de mer et crustacés, des volailles
– un vin rouge avec du boeuf, de l’agneau, du gibier
– un vin rosé avec de la charcuterie, des saucisses au barbecue, du saumon grillé.
En revanche, si vous souhaitez faire découvrir autour de vous d’autres accords totalement inattendus, nous vous suggérons les mariages suivants.
Un vin doux naturel tel qu’un Muscat de Beaumes de Venise Laurus avec de la fourme d’Ambert ou du roquefort. Il peut être très appréciable également avec un repas thaïlandais ou un canard laqué, en adéquation avec les accords sucrés-salés chers à la gastronomie asiatique. De même, avec un plat pimenté, ce vin aura l’avantage d’adoucir les notes piquantes.
Un vin rouge tendre et fin, aux tanins fondus et patinés par le temps, tel que le Laurus Châteauneuf du Pape – millésime 2010, avec du poisson à la chair délicate comme de la lotte, du bar, du turbot, de la sole… A servir assez frais de préférence.
Un vin blanc sec et fruité tel que le Côtes du Rhône bio Gabriel Meffre avec un tataki de boeuf. Ses notes élégantes de fruits à chair blanche sublimeront tout en finesse les saveurs de la viande presque crue. Excellent également avec les fromages de chèvre et de brebis !
Le vin savant n’aura bientôt plus de secrets pour vous ! Soyez assurés que votre maîtrise en matière de service, ainsi que les alliances surprenantes que vous aurez expérimentées resteront gravés dans les esprits de vos invités. Pour parfaire vos connaissances, pensez à vous perfectionner dans l’art de la dégustation lors de nos ateliers découverte !